Depuis 2020, les Olympiades féminines de mathématiques s’adresse à des lycéennes passionnées de la discipline. Une initiative née du constat, toujours d’actualité, du manque de femmes dans les métiers scientifiques.

Par Lionel Lesguer

Il y a des statistiques dont on se passerait volontiers :

  • 28 % de femmes dans les écoles d’ingénieurs ;
  • 39 % dans les filières d’études scientifiques ;
  • On trouve dans la tech seulement 16 % de salariées ;
  • Tandis que la recherche scientifique ne compte que 27 % de femmes.

Toute initiative favorisant une meilleure représentation féminine est donc la bienvenue, à l’image des Olympiades féminines de mathématiques.

Ces olympiades sont un concours ouvert aux lycéennes de classes de première et terminale, passionnées par les mathématiques. Lors de la 2e édition, réalisée en distanciel, 400 filles et 200 lycées ont participé.

L’organisation « souhaite changer les mentalités dès le plus jeune âge afin de montrer que la femme a sa place dans le monde des STEM (Science, Technologie, Ingénierie et Mathématiques) », en favorisant l’émergence ou la montée en puissance d’une culture scientifique en direction d’un public féminin.

Le soutien de marraines prestigieuses

Les Olympiades vont se dérouler en quatre temps :

  1. Des phases d’entraînements du 10 au 31 mars 2022 ;
  2. Une épreuve individuelle, qui permettra de sélectionner les 45 lycéennes ayant obtenu le meilleur score, le 6 avril 2022 ;
  3. Une seconde épreuve, pendant laquelle les jeunes filles se répartissent par groupe de trois, le 23 avril 2022 ;
  4. Les trois groupes lauréats recevront un prix au cours d’une cérémonie courant juin.

Pendant le déroulement du concours des marraines connues et reconnues dans les domaines des STEM échangeront avec les participantes, afin de les aider mais aussi leur donner envie de travailler et de s’épanouir dans ces domaines.

Citons, parmi d’autres, Marie-Michèle Vassiliou (docteure en physique), Elisa Simonpietri (directrice des programmes « sciences » de la Fondation L’Oréal), Hélène Velu (astrophysicienne), Laure Bourgois (docteure en IA), Tiphaine Martin (ingénieure de recherche au CNRS), Indira Thouvenin (docteure en biophysique), etc.

Le concours est également soutenu par des partenaires comme le Groupe Arkéa et la Fondation L’Oréal, ainsi que 50inTech, Digital Ladies & Allies, For Women In Science, Ada Tech School, Women’s Forum et GuadaTech.

« Je trouve cela génial de mettre en avant les femmes dans le monde des mathématiques, qui jusqu’ici était plutôt masculin. J’espère que cela pourra inspirer plus d’une jeune fille à envisager une carrière dans cette filière afin de prouver que les capacités dans les matières scientifiques n’ont rien à voir avec le genre d’une personne. »

Justine Mortreau, finaliste de la première édition.

Le Bocuse d’Or France, remporté pour la première fois par une femme

A seulement 24 ans, Naïs Pirollet a gagné en novembre dernier le Bocuse d’Or France 2021. La cadette de la compétition culinaire devient la première femme à représenter le pays dans l’histoire du concours. Avec la Team France, elle tentera de s’emparer du Bocuse d’Or Europe les 23 et 24 mars 2022, face à 19 autres équipes. Save the date pour l’encourager !

 

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